Activités théâtrales pour la classe de FLE (A1)

Cet atelier (donnés le 26 et 27 novembre à la Renocntre FLE de Barcelone)  résolument pratique a pour but de faire découvrir des pratiques et techniques théâtrales qui, adaptées à la pratique de classe, permettent d’enrichir l’enseignement du FLE. Les techniques permettent notamment un travail dans le domaine de la production orale, de l’interaction orale et de la phonétique.
L’accent sera mis sur des activités praticables dès le niveau A1.

Aspects abordés :

  • Intonation et construction du sens
  • Mise en voix de textes littéraires courts
  • Construction du personnage et apprentissage lexical et langagier
  • Improvisation courte autour d’une table

Bibliographie pour aller plus loin :

  • Backès, C. (2009), La boîte à outils du théâtre en classe, Paris, Gallimard-Éducation.
  • Boal A. (2004), Jeux pour acteurs et non acteurs, Pratique du théâtre de l’opprimé, Paris, La Découverte.
  • Johnstone K. (1979), Impro: Improvisation and the Theatre, New York, Routeledge / Theater Art Books.
  • Pezin P. (2002), Le livre des exercices, Saussan, L’Entretemps.
  • Stanislavski C. (2004, 1° ed. 1986), La formation de l’acteur, Introduction de J. Vilar, Paris, Pygmalion.
  • Stanislavski C. (1984), La construction du personnage, Paris, Pygmalion.
  • Strasberg L. (1992), Le travail à l’Actors Studio, Paris, Gallimard.
  • Weiss F. (2002), Jouer, communiquer, apprendre, Hachette.

Dossier en ligne sur le site Franc-Parler : Enseigner le français avec le théâtre.
http://www.francparler.org/dossiers/theatre.htm

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Profil des enseignants de langues

Qu’est-ce que les enseignants de langues du secondaire autrichien attendent de leurs jeunes collègues? La formation universitaire des enseignants de langues correspond-elle au besoin des futurs professeurs?

C’est à ces questions que tente de répondre cet article issu d’une enquête menée auprès des enseignants du secondaire autrichien impliqués dans la formation initiale et continue des professeurs de langue.

L’article en allemand est également disponible en version papier :
Rückl, Michaela / Ollivier, Christian / Seeleitner, Isolde: « Macht das Lehramtstudium fit für den Berufseinstieg? » In: Gómez-Pablos, Beatriz / Ollivier, Christian (Eds.): Aktuelle Tendenzen in der romanistischen Didaktik. Hamburg: Verlag Dr. Kovač, 247-272.

Profil des jeunes enseignants de langues / Macht das Lehramtstudium fit für den Berufseinstieg?

Wikis: Promouvoir l’écriture collaborative et la publication en ligne pour développer de réelles interactions sociales

Communication pour le congrès EPAL: Echanger pour apprendre en ligne, Grenoble, 7-9 juin 2007.

Les philosophes du langage (Jacques 1985, Grillo 2000) rappellent que la communication est co-construction de sens et qu’elle dépend de l’interaction sociale entre les partenaires. Le Cadre européen commun de référence (Conseil de l’Europe 2000) définit les apprenants et les usagers de la langue comme des acteurs sociaux. Pourtant, si l’on analyse de nombreuses pratiques de classe (Capucho 2000, Cicurel 1998), on constate que les interactions restent encore largement restreintes à celles entre enseignant et apprenants et l’idée de « faire social » inhérente à l’approche actionnelle (Puren 2006) reste bien souvent lettre morte. Les pratiques de classe restent bien souvent ancrées dans la simulation de la communication et, en situation de production écrite, les apprenants élaborent des textes que seul l’enseignant lira et évaluera.

D’autre part, chercheurs et didacticiens demandent de mettre l’apprentissage au centre des préoccupations pédagogiques et de favoriser le développement et/ou le renforcement de l’autonomie de l’apprenant grâce notamment à l’utilisation des nouveaux médias (Portine 1998, Pothier et al. 2002).

Dans cette communication, nous définirons tout d’abord notre conception de l’autonomie de l’apprenant et présenterons quelques pistes de travail permettant de faire agir les apprenants socialement en intégrant diverses ressources et outils de la Toile. Nous nous attacherons notamment à montrer comment la gestion par l’apprenant des ressources en ligne peut lui permettre de produire des textes de très bonne qualité et surtout de développer sa confiance en ses compétences de production. Nous évoquerons des stratégies liées aux différentes phases du processus d’écriture tel qu’il a été défini par Flower et Hayes (1981) et modifié par des recherches ultérieures (Fayol 1999, Ollivier 2002): planification, mise en texte, révision, publication. La communication présentera et analysera ensuite les résultats d’une expérience de production et publication en autonomie d’articles pour l’encyclopédie collaborative en ligne Wikipédia, expérience menée avec des étudiants de FLE de niveau B2+ dans le cadre d’un projet européen (DidacTIClang 2003-2006) visant à mettre en place un programme de formation continue des enseignants à une didactique des langues intégrant les ressources d’Internet. Nous analyserons notamment la pertinence des stratégies d’autonomie mises en place par les étudiants, les différents processus de collaboration avec la communauté Wikipédia (‘wikification’, mise en page, francisation, adaptation aux exigences d’une encyclopédie, ajouts…) et les conséquences sur la motivation et le souci de correction chez les étudiants.

Sur la base de ces résultats, nous montrerons comment les possibilités d’écriture collaborative et de publication grâce à la technologie des wikis – et autres avancées technologiques du web 2.0 – peut non seulement conduire à une plus grande autonomie de l’apprenant, mais aussi à la réalisation de tâches réelles et à des productions au sein d’interactions sociales réelles tout en redéfinissant les relations entre enseignant et apprenants.

Repères bibliographiques
Capucho, Filomena: L’enseignant et l’intervieweur – un même discours, un même pouvoir? In: Etudes de Linguistique Appliquée, nº 117, janv.-mars, 2000, pp. 109 – 118
Cicurel, Francine : Interactions et enseignement des langues». In : Cahiers pédagogiques : Le FLE, une langue vivante, n°360, janvier 1998, pp. 20-22. 3.
Conseil de l’Europe. 2000. Un cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer. http://www.coe.int/T/DG4/Portfolio­/documents/cadrecommun.pdf.
Fayol, Michel. 1997. Des idées au texte. Paris : PUF.
Flower, L. & Hayes, J. R.. 1981. A cognitive process theory of writing. In : College composition and communication, n° 32, pp. 365-387.
Grillo, Eric : Intentionnalité et signifiance : une approche dialogique. Bern / Berlin / Bruxelles / Frankfurt am Main / New York / Wien : Peter Lang, Publications Universitaires Européennes, 2000.
Grillo, Eric : La philosophie du langage. Paris : Seuil, 1997.
Grillo, Eric. 2000. Intentionnalité et signifiance : une approche dialogique. Bern / Berlin / Bruxelles / Frankfurt am Main / New York / Wien : Peter Lang, Publications Universitaires Européennes.
Holec, H. 1990. Autonomie et apprentissage autodirigé. Quelques sujets de réflexion. In: Les auto-apprentissages, Actes des 6èmes rencontres de l’ASDIFLE (Association des Didacticiens de Français Langue Etrangère). Paris.
Jacques, Francis : L’espace logique de l’interlocution. Paris : Presses universitaires de France, 1985.
Mangenot, François. 2000. Contexte et conditions pour une réelle production d’écrits en ALAO. In: ALSIC, vol. 3, numéro 2, décembre 2000, pp. 187 – 206. http://alsic.org.
Portine, Henri. 1998. L »autonomie’ de l’apprenant en questions. In: ALSIC n° 1, vol. 1, 73-77. http://alsic.u-strasbg.fr/Num1/portine/alsic_n01-poi1.pdf.
Pothier, Maguy, Iotz Anne & Rodrigues, Christine. 2000. Les outils multimédia d´aide à l´apprentissage des langues : de l´évaluation à la réflexion prospective. In: ALSIC n°1, vol. 3, 137 – 153. http://alsic.org
Puren, Christian. 2006. Explication de textes et perspective actionnelle : la littérature entre le dire scolaire et le faire social. In: Les langues modernes, octobre 2006. http://www.aplv-languesmodernes.org/article.php3?id_article=389

FLE – L’influence de l’anonymat sur la communication dans un chat didactique

Communication pour le congrès EPAL: Echanger pour apprendre en ligne, Grenoble, 7-9 juin 2007.

Cette communication sur l’influence de l’anonymat sur la communication dans un chat
didactique s’appuie d’une part sur les travaux en didactique et, d’autre part, des recherches en sociologie, elle présentera les résultats d’expériences menées sur des chats didactiques avec des étudiants de FLE germanophones.

De nombreux travaux en didactique (entre autres Abrams 2003, Beauvois 1995, Blake 2000, Chun 1994, Kern 1995, Tudini 2003, Warschauer 1996) montrent que l’utilisation de chats conduit à un nombre important d’interactions et favorise les échanges entre apprenants. D’autres recherches (notamment Hudson et Bruckman 2002) montrent que les apprenants plus timides participent plus aux chats qu’aux discussions en présentiel. Hudson et Bruckman expliquent ce phénomène par le concept de desinhibition. Ils posent notamment le principe que tout individu projette des aspects différents de lui-même en fonction de la façon dont il veut que l’autre perçoive l’interaction. Or, utiliser une langue étrangère en situation d’apprentissage revient, du fait des déficits langagiers, à renoncer à une partie du contrôle de l’image que l’on donne de soi. Parce qu’il laisse plus de temps pour formuler ou reformuler et surtout qu’il ne met pas la personne qui intervient au centre de l’attention de tous, le chat peut permettre de réduire ces inhibitions.

Les observations et analyses recoupent celles de sociologues tels que Draelants (2001), Hudson / Bruckman (2002), Hudson (2006), Pastinelli (2002) qui ont constaté, en accord avec les théories de Goffmann sur le ‘self’ multiple (1973, 1974 et 1981), que l’anonymat permettait aux participants à des chats publics de mettre en avant des aspects de leur personnalité qu’ils ne peuvent ou ne veulent pas vivre dans les relations traditionnelles.

Les effets peuvent-ils être exploités en situation d’apprentissage des langues? L’expérience
dont nous présenterons et analyserons les résultats se place à la croisée de ces recherches. Il s’agit d’une expérience menée auprès d’étudiants apprenant le français en centre de langues et disposant d’un niveau B1 environ. Les étudiants répartis en deux groupes ont, successivement et de façon croisée, participé à un chat en tant qu’utilisateurs identifiés et en tant qu’utilisateurs anonymes. Un questionnaire comprenant questions ouvertes et fermées rempli par les étudiants à l’issue de l’expérience nous a permis de collecter des données substantielles.
L’analyse des réponses apporte de premiers éléments de réponse aux questions suivantes sur l’anonymat dans un chat didactique:
o L’anonymat favorise-t-il un sentiment de liberté et la désinhibition?
o L’anonymat favorise-t-il une plus grande honnêteté ou l’inverse?
o L’anonymat réduit-il la peur de faire des erreurs?
L’analyse quantitative et qualitative des réponses des étudiants montre clairement l’intérêt, mais aussi les limites de l’anonymat dans les chats didactiques. Cette analyse débouchera sur des recommandations didactiques pour l’utilisation de chats didactiques anonymes.
Mots-clés: didactique, chat didactique, interactions, motivation